No Money Kids © Sergey Neamoscou

No Money Kids © Sergey Neamoscou

Une fois de plus, No Money Kids a su séduire les cœurs par sa musique rock teintée d’électro. Très récemment, le duo a réalisé une tournée en Allemagne, et le public local n’en a été que très réceptif ! Une expérience qui pousse Félix et  JM à conquérir davantage l’Europe à coups de riffs de guitare…

Au commencement, le studio…

No Money Kids est un duo fondé par Félix Matschulat et JM Pelatan en 2013. Enfants, Félix et JM baignent tous deux dans la musique. Félix débute la scène à l’âge de huit ans auprès de son père et de son oncle, interprétant notamment le titre Soul Man de Sam and Dave. Autodidactes, ils finissent par voir leurs chemins se croiser dans un studio, et Félix tente des prises de sons chez JM.

C’est à partir de ce moment que le courant passe entre les deux musiciens, et naquit de cette union musicale le projet No Money Kids. Poussés par leur entourage et cette ardeur créative, ces deux gars de banlieue décident de jouer de la musique pour contrer l’image d’un art dans lequel ils ne se retrouvent pas. Félix se déclare donc chanteur et guitariste du groupe, tandis que JM s’active autant à la basse qu’à divers instruments électroniques.

Duo No Money Kids © Sergey Neamoscou

Duo No Money Kids © Sergey Neamoscou

Une musique rugueuse et sans manières

Profondément inspiré par le blues de Chuck Berry et du rock 60’s des Clash et de Jimi Hendrix, No Money Kids puise également ses influences parmi ses contemporains comme The Killers, le duo french touch Air et Beck. Autant d’artistes pionniers d’un style ou polyvalents musicalement parlant, qui ont su donner le flambeau à Félix et JM. Le duo décide donc de remettre le blues au goût du jour par des sonorités électroniques, tout en conservant l’intensité électrique de la guitare. La musique de No Money Kids se veut sans artifices et rugueuse, scandée par des instruments divers : sampler, basse, guitare, clavier… et bien sûr la voix rocailleuse de Félix Matschulat !

Le son de No Money Kids se ressent dans les tripes et sonne le côté « révolte sociale » en s’adressant à tout le monde, des plus aisés aux plus démunis. Une musique qui se comprend donc de tous, et qui met en exergue les origines du groupe et celles de son public. No Money Kids est le porte-parole d’une génération de marginaux par cette énergie propre au groupe, portée sur les racines et non pas sur le superficiel.

No Money Kids au Divan du Monde © Jeremy Toix

No Money Kids au Divan du Monde © Jeremy Toix

Les albums : de I Don’t Trust You à Trouble

Leur premier album I Don’t Trust You sort en 2015 et connaît un franc succès auprès des festivals et des scènes françaises. L’album exprime une musique puissante, très blues-rock, et aborde des thèmes variés, autant sur le gouvernement, la guerre, que sur des personnages inspirés de la vie quotidienne. La musique est tantôt énervée et brute avec les chansons Bullsh*t  et Government, tantôt sensuelle et émouvante avec les titres War et  No Money Kids. À travers ces douze titres, No Money Kids exprime un message social, où chacun se retrouve selon le thème, l’idée ou encore le titre des chansons.

En 2017, c’est au tour de l’album Hear the Silence de faire vibrer le public. L’œuvre est cette fois-ci plus introspective : les thèmes sont plus personnels (l’amour, le deuil, la rébellion…), et se basent sur des situations de tous les jours. En effet, l’album relate deux ans de tournée, propice aux changements musicaux au sein du groupe. On peut par exemple s’apercevoir que le groupe s’essaye à la balade par le titre Take Me to Your Home. Les vidéoclips en noir et blanc instaurent un certain style underground par le clair-obscur, ainsi qu’un mood un peu nostalgique à la musique. Pour No Money Kids, allier l’esthétique visuelle à l’esthétique musicale est très important !

Et c’est finalement fin 2018 que sort leur troisième album, intitulé Trouble. L’esthétisme des clips se base cette fois-ci sur des couleurs délavées qui relève d’un côté vintage toujours aussi nostalgique. Néanmoins, leur message est toujours le même : « L’ADN de nos chansons évolue mais le message reste profondément humaniste et alerte sur ce qui se passe en ce moment. Notre société change et nous profitons de notre place pour mettre en lumière certains aspects, comme le sentiment d’enfermement (Chains), le rapport aux classes dirigeantes (The Street)… Mais aussi des thèmes plus légers comme la pression mise aux artistes par l’industrie musicale (Radio Sound) ou les liens familiaux (Family Blood)… ».

Une chanson qui frappe  particulièrement par son thème : Chains. En écho avec la prise de conscience actuelle sur les violences conjugales, Chains relate l’histoire d’une femme battue, enfermée dans sa solitude, sa douleur et son propre foyer. Un titre qui est davantage à mettre en avant par sa collaboration assez réussie avec le rappeur californien Charles X... Félix et JM s'expriment sur cette coopération: « La rencontre avec Charles X s’est faite simplement car on partage le même éditeur, Alter-K. On est allés le voir en concert à Paris et on a pris une belle claque! On lui a donc proposé de participer à un titre de l’album… Il a écouté la direction qu’on avait en tête et nous a directement dit oui. Pour nous le rap est une forme de Blues, et la collaboration a été spontanée et évidente sur ce titre… ».

Par sa musique, No Money Kids souhaite plonger l’auditeur dans un monde où les personnages sont en constante recherche de liberté, de rébellion et d’identité. No Money Kids nous pousse à exprimer nos souffrances et nos désirs à travers la beauté de leur musique.

Album Trouble No Money Kids © Louis Dazy

Album Trouble No Money Kids © Louis Dazy

Le succès des No Money Kids : des salles parisiennes à la scène européenne

Au fil du temps, le subtil mélange musical de No Money Kids a su plaire à bon nombre de salles parisiennes, et connaît plus récemment un franc succès en Allemagne ! En effet, après de multiples concerts en France, en Belgique et en Angleterre, le groupe conquit la scène allemande. Et le duo n’en a été que mieux accueilli : « C’était incroyable et la réception du public nous a scotché. L’Allemagne est résolument rock et attentive à ce qui ce passe en France. Nous avons passé plus d’un mois et demi là-bas cette année, et à chaque fois c’était différent. » D’autant plus que les deux musiciens ont pu tester une nouvelle expérience hors du commun : « On a dormi à l’intérieur d’une boite de nuit berlinoise, parmi le matériel de sport d’un gymnase, dans l’immeuble où les Beatles ont enregistré lors de leur première tournée à Hambourg… ».

No Money Kids sera de retour en France pour une tournée dans plusieurs villes telles que Montluçon, Samoëns et Argenteuil. Le groupe se produira également à Paris, sur la scène de la Maroquinerie, le jeudi 10 janvier prochain. Le duo sera accompagné en première partie du trio rock Thé Vanille. Un concert qui promet beaucoup de nouveautés en ce début d’année 2019 !

Pour en (sa)voir plus sur le groupe :

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